Le président chinois Xi Jinping a adressé mercredi ses félicitations à Jean-Lucien Savi de Tové pour sa prise de fonction à la présidence de la République togolaise. Il a également adressé un message de félicitations à Faure Gnassingbé, désormais président du Conseil des ministres du Togo. Cette prise de position fait de la Chine l’un des rares partenaires internationaux à réagir officiellement au récent changement institutionnel au Togo.
Selon un communiqué des autorités chinoises, Xi Jinping a rappelé que « les relations amicales entre la Chine et le Togo ont été établies et cultivées avec soin par les générations successives de dirigeants des deux pays ». Il a souligné que depuis plus d’un demi-siècle, les deux États ont fondé leur coopération sur « la sincérité, l’amitié, l’égalité, la confiance mutuelle et les bénéfices partagés ».
Le président chinois a également mis en avant le soutien mutuel entre les deux nations sur les questions d’intérêt fondamental, estimant que cette relation constitue un exemple de coopération équitable entre pays, quelle que soit leur taille, et de solidarité au sein du Sud global.
Lors du Sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenu à Beijing, les deux pays ont élevé leurs relations au rang de « partenariat stratégique global », ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans leur coopération bilatérale.
Xi Jinping a affirmé accorder une grande importance au développement des relations sino-togolaises, se disant prêt à travailler avec les nouveaux dirigeants togolais pour mettre en œuvre les résultats du sommet du FOCAC, approfondir la coopération dans divers domaines et renforcer leur partenariat au bénéfice des populations des deux pays.
Par ailleurs, le Premier ministre chinois Li Qiang a lui aussi adressé un message de félicitations à Faure Gnassingbé.
Cette réaction chinoise intervient alors que la transition politique togolaise suscite de nombreuses interrogations sur la scène internationale. Le passage à une Cinquième République, entériné récemment, supprime l’élection présidentielle au suffrage universel et l’imposition d’une limitation de mandats, dispositions qui figuraient dans la Constitution précédente.
Ce changement institutionnel marque une continuité du pouvoir exercé par la famille Gnassingbé depuis 1967, et soulève des inquiétudes parmi l’opposition et les organisations de la société civile togolaise. Certains partenaires internationaux historiquement proches de Lomé n’ont pas encore exprimé de position officielle à l’égard de cette nouvelle configuration politique.
Faure Gnassingbé, dont le mandat aurait normalement pris fin en 2030 s’il avait été réélu en 2025, conserve néanmoins une position centrale dans le nouveau dispositif gouvernemental.
Chine : rare partenaire international à saluer la nouvelle ”transition politique“ au Togo
